Moulin de Doat
Antérieurement moulin du Castéra puis moulin national à la Révolution, sur cours d’eau l’Auloue.
Son canal d’amenée et de fuite est d’une longueur de 650 m.
Altitude : 110 m
Ce moulin existait déjà au XIV ème siècle, moulin seigneurial de la famille des Verduzan.
D’après l’acte d’aliénation de 1403 fait par le comte d’Armagnac en faveur des seigneurs de Verduzan, les paysans rattachés à la seigneurie ont obligation d’aller « moudre tout le grain de leur production au moulin du Castéra ». Les consuls de Castéra-Vivens plaident à l’époque la cause de difficultés d’accès pour échapper à de trop lourds prélèvements. La hauteur des anciens planchers et la présence du coursier le long de la salle des meules prouve qu’il était doté d’une roue à aubes entraînant une seule meule.
Remanié au XVII ème siècle (évier du mur extérieur), construit en pierre, (remplaçant un niveau supérieur en bois?) le moulin comprenait une partie réservée à l’habitation et une autre à la meule. L’entrée s’effectuait par une porte située au-dessus du coursier à laquelle on accédait par une passerelle.Pour des raisons de productivité le moulin a ensuite suivi des transformations. Sur un acte daté de 1747 le seigneur Jean-Jacques de Verduzan fait état de trois meules en bon état dans « moulin sur la rivière de l’Auloue ». Guilhem Carrère y est meunier.
Moulin national à la Révolution, puis acheté par M. Doat puis M. Mme Planté après guerre 14/18 puis M. Mme Chanchus (Mme Chanchus née Planté) et propriétaires suivants. Le moulin à grain fonctionnera jusqu’en 1939 et cessera son activité ne pouvant plus concurrencer les minoteries. Les Archives départementales du Gers possèdent un épais dossier relatif au moulin de Doat constitué de courriers émanant de plaignants, de l’administration et de propriétaires riverains de l’Auloue.
Le moulin est occasionnellement habité et loué pour séjours de vacances. Il dispose de ses meules en état de fonctionner.
Moulin de Jouaitard (ou Jouétard)
Moulin à vent Altitude : 183 m
prêtée par Mme Sisqueilles
Une porte au midi, visible sur la photo, et une porte symétrique au nord.Les trois niveaux sont bien distincts avec une ouverture réduite au premier étage, elle surplombe la porte d’entrée. La fenêtre du second étage d’une embrasure d’environ 1mX 0,60m possède comme la porte, un bel encadrement en pierre. Ce moulin est bâti en pierres reliées entre elles par un mortier coloré par, semble-t-il, le sable ocre du Maska tout proche.
Le mortier utilisé pouvait recouvrir les pierres pour constituer un enduit : certains restes semblent le prouver.La date portée sur le linteau de l’entrée sud, constitué d’un bloc de pierre, (1788) correspond-elle à la date de construction ? Pourquoi cette inscription à la gloire de la république ? (lire « la République française » ).
Ce moulin a vraisemblablement été construit en complément du moulin à eau de Doat situé au bas de la colline. Le plan napoléonien montre que la ferme de Jouaitard n’avait pas encore été bâtie, le moulin était seul sur le plateau. Le chemin GR Pays suit la ligne et passe devant le moulin.
Moulin de Tabor
Moulin à eau sur cours d’eau l’Auloue avec canal d’amenée d’une longueur de 700m (noté autrefois moulin de Tayer) Altitude :117 m
Date de construction : vraisemblablement avant la Révolution française. Il appartenait vers 1827 (ou 29) au même meunier (Joseph Branet) que le moulin à vent d’Enléjeau (commue de Jégun) situé sur la colline qui porte sur son linteau la date 1803. Tabor est plus ancien. Un imposant lierre recouvrait une grande partie du moulin. Les nouveaux propriétaires ont voulu en 1996 dégager la construction mais la suppression du lierre a entraîné la chute d’une partie du toit et de l’auvent . Éléments techniques conservés :meule horizontale, partiellement recouverte de gravats provenant de la chute du toit.
Moulin de Vivens
Moulin à eau sur cours d’eau : la Loustère avec canal d’amenée. Ce moulin n’existe plus. Altitude : environ 115 m La Loustère (affluent de l’Auloue) d’où partait le canal destiné à alimenter le moulin. Ce moulin est aujourd’hui entièrement démoli, quelques pierres en vestige, toutefois un plan ancien permet de le situer précisément. Il était bâti sur la commune de Castéra-Verduzan en limite de la commune de Jégun sur laquelle est le château de Vivent. Plan de 1864 aux A.D. 32. Le dessin du moulin apparaît ainsi que l’ancien canal sujet de discordes.
Il existe aux A.D. un contrat d’affermage daté de 1598 dans un registre de Laplaces notaire à Jégun (quatre pages) : « Instrument d’arrentement du molin appelé de Vivent appartenant à noble Arnaud Guilhem d’Auxion seigneur de Vivent et d’Aumensan ».Le terrier de Jégun daté de 1763 et 1764 note pour le château de Vivent, son moulin et son canal. Dès le début du XIXème siècle l’activité du moulin périclite, la Loustère ayant souvent un très faible débit. Le moulin n’est plus utilisé mais le canal d’amenée est toujours présent et sert à l’irrigation. Ce point a constitué un sujet de longues querelles : l’eau d’arrosage était déviée de la Loustère et le débit affaibli ralentissait l’activité du moulin en aval. 3 novembre 1864 Rapport de l’ingénieur ordinaire : Dutérou est propriétaire des terrains situés sur les deux rives de la Loustère contre lesquels s’appuie le déversoir de l’ancien moulin de Vivent dont la construction date de plus de deux cents ans et détruit depuis un grand nombre d’années. Il s’est servi de ce barrage pour arroser ses prairies ce qui a entraîné plainte de la part des usiniers en aval qui prétendaient que pendant la saison sèche il s’appropriait la presque totalité des eaux.Dutérou s’est absolument refusé à exécuter les prescriptions de l’arrêté et demande à pouvoir arroser ses prairies au moins deux fois pendant le mois de juillet. Fin XIX ème le canal s’est naturellement obstrué ; une partie a été détruite, ainsi que les possibles restes du moulin lors de la construction de la voie ferrée Auch-Castéra-Verduzan qui passait entre le château de Vivens et la Loustère.
Moulin de Moure
Moulin à vent Altitude 197m.
Les trois niveaux apparaissent sur la photo avec des ouvertures relativement importantes. Le toit en forme de cône comprend six pentes. A l’est l’abri pour fenêtre, et petit balcon, a été rajouté. Date de construction : ce moulin était le moulin du château de Verduzan. Le dernier seigneur de Verduzan, Anne-Roger de Verduzan, dut émigrer en 1790, tous ses biens furent vendus. Le citoyen Lubespère acheta les biens de Castéra-Verduzan : nouveau château, terres, moulin… Rapidement il revendit le moulin. Le moulin ayant souffert fut rebâti et donc modifié en témoin la dimension de la fenêtre du premier étage, son encadrement en briques sur mur de pierres, le mortier irrégulièrement utilisé. Ce moulin est perché à environ deux cents mètres de l’ancien château des Verduzan. Suite à l’émigration de Jacques de Verduzan le moulin a été vendu comme bien national avec l’ensemble des biens du marquis de Verduzan. Différents propriétaires se sont succédés. M. Lapeyre a été le dernier meunier de ce moulin. En 1950 M. Moure a acheté aux héritiers de Lapeyre ce bien ainsi que les terres qui l’entourent. Le moulin a cessé son activité dès lors ; le nouveau propriétaire a démonté la meule et l’a exposée près du moulin. Au nord-ouest a été ajoutée, accolée au moulin, une grange. Le bâtiment a continué d’être régulièrement entretenu et il est aujourd’hui une halte appréciée en été pour l’ombre des chênes voisins et le point de vue entre vallée de l’Auloue et celle de la Baïse. Il est situé sur le chemin de randonnée. Un espace naturel, riche en faune et flore, jouxte ce moulin.
De nombreux randonneurs trouvent là un agréable lieu de halte ; une consigne : ne pas laisser de détritus !
Moulin de la République (ou moulin rouge)
Moulin à vent Altitude: 202 m
Date de construction : 1828
Le 11 octobre 1828 par devant Thézan notaire royal à la résidence de Bezolles, Jean Meilhan, maçon de Jégun s’oblige de construire un moulin à vent sur la commune de Castéra-Verduzan envers Marc-Antoine de Mellet marquis de Bonas demeurant dans son château de Bonas. De nombreuses précisions quant à l’architecture, aux autres artisans (charpentier, forgeron), délai des travaux et pénalité de retard (200 F au premier mai 1829) figurent dans l’acte. Rajout : une grange accolée au moulin a servi d’entrepôt et a permis par la suite l’extension pour habitation, 2ème moitié du XX ème siècle. Le toit a été par le passé recouvert d’ardoises : on en a retrouvé beaucoup au pied des murs. Des tuiles ont remplacé ces ardoises : le moulin tient-il son nom de ce changement ou du changement de régime avec la Seconde République ? Habitation avec dépendances proches pour l’élevage de chevaux.
Agréable environnement avec nature préservée, de beaux vestiges d’amandiers.
Moulin de Saint-Martin
Moulin à eau sur cours d’eau Auloue, pas de canal d’amenée.
Il est situé dans le village. Altitude 107 m
Sur ce plan présentant partie de la construction du canal en 1897, le moulin de St-Martin et le barrage sur la rivière Auloue apparaissent en noir. L’actuelle avenue des Thermes est au-dessus des arches numérotées. Il est évident que la mise en eau du canal a été préjudiciable aux activités du moulin et de la scierie.
Le moulin est actuellement en ruine.Les éléments techniques sont encore à l’intérieur.La date de construction peut être précisée par l’ordonnance du roi Philippe du 19 juillet 1832.
Le Sieur Cailhavet est autorisé à conserver le moulin à farine que ses auteurs ont fait construire en 1798 sur la rivière Auloue à Castéra-Vivens, département du Gers »Le moulin apparaît sur le plan de la commune de 1850. Directement sur la rivière Auloue, un barrage attenant canalisait l’eau vers les meules et la roue à aubes pour la scierie. Le moulin a pratiquement cessé de fonctionner en 1897 lorsque l’Auloue a été déviée par le canal qui traverse le village, ceci dans le cadre de la lutte contre les inondations. Le lit de la rivière n’est plus qu’un trop plein d’évacuation.
M. et Mme de Saint-Martin propriétaires du moulin depuis le XIXème siècle n’ont pas eu d’enfant. Tous leurs biens ont été légués.Rajouts éventuels : la scierie
Depuis la terrible crue de 1977 ayant gravement endommagé beaucoup de constructions du village, le propriétaire a fait murer l’accès au moulin depuis l’Avenue des Thermes par mesure de sécurité. Ce moulin n’a plus d’accès.
Moulin de Vernon (anciennement de Sonnard)
Altitude 190 m État général actuel du bâtiment : bâti sur un rehaussement naturel de terrain, dans un bois classé zone naturelle, ce moulin est en très bon état.Il existe une gravure datée de 1815 (malheureusement égarée) sur laquelle figure ce moulin avec le Maska en bas.Il semblerait que son aspect extérieur corresponde à son état initial. La restauration menée par l’actuel propriétaire s’est déroulée sous la conduite d’un architecte. Les trois niveaux souvent rencontrés pour ce type de moulin sont ici bien visibles, les ouvertures sont de taille réduite, celle du premier étage surplombe l’entrée. Au rez-de-chaussée apparaît une curieuse ouverture assez rarement rencontrée dans ce type de moulin. Celle du deuxième étage est plus importante. Il n’existait qu’une porte au midi. Un crépi clair pour réaliser les joints des pierres donne fière allure au bâtiment avec ses deux cercles.
L’intérieur était délabré, les meules ont été à grand peine sorties pour être exposées devant le moulin Éléments techniques conservés : les meules. Date de construction estimée, fin XVIIIème. Ce moulin était utilisé par les habitants des hameaux de Sonnard, du Caramic, du Maska en alternance avec le moulin à eau. Restauré constitue une résidence secondaire pour son propriétaire.
Moulin du Guillauma
Moulin à eau sur cours d’eau la Baïse et canal d’amenée. Altitude 93 m
22 avril 1865 L’ingénieur en chef établit un rapport suite à la pétition de M. Albin Lacroix, meunier à Lannepax, ayant pour objet l’autorisation d’accoler un moulin à blé au barrage.
Pour ce qui est de la date de construction, on a par un « tag » la date (1871) de l’installation du mécanisme des meules : 3 turbines à axe vertical à meules de pierre qui sont toujours présentes, complètes et conservées en l’état d’origine pour 2 d’entre elles.
15 octobre 1876 pétition de M. Lacroix, très argumentée, au préfet contre le moulin en projet au barrage de Mallet, 900 m en aval du sien. Les conséquences économiques seraient fatales pour lui, écrit-il. En effet l’accès à Mallet serait beaucoup plus facile, il y existe déjà une cale, les chemins menant au Guillauma sont de petites voies et en mauvais état.
En 1905 M. Laffargue demande l’autorisation d’installer une usine électrique à l’intérieur du moulin pour l’éclairage de Castéra-Verduzan et Jégun. L’usine utilisera 2 vannes de prise d’eau sur 4, les 2 autres étant utilisées par M. Lacroix pour la mouture du blé. Cela a permis pendant quinze ans l’électrification de communes voisines. De cette époque restent la turbine électrique (aujourd’hui envasée) et le mécanisme de démultiplication. L’alternateur et les tranfos ont été vendus aux enchères en 1915.
Sous les combles, il restait des mécanismes (silos, goulottes, vis sans fin et blutoir) qui ont été conservés lors de la restauration et intégrés au décors.
Les livres de comptes ont malheureusement disparu. Concurrencé rapidement par de grosses minoteries l’activité n’a pas été poursuivie par les héritiers successifs ou du moins de manière très occasionnelle, la dernière meule ayant été utilisée jusque dans les années 1960. Mais cette situation a permis que l’équipement soit conservé sans transformation. (informations aimablement fournies par M. Nivelon propriétaire)